J’ai été un ardent défenseur et je le reste, du rapport du rapport parlementaire Bachelay-Jacquat sur les vieux immigrés en France (juillet 2013). J’ai cru comme tant d’autres que nous prenions des distances et même toute la distance avec les contrariétés administratives quotidiennes, parfois l’arbitraire ou l’iniquité dans le traitement que subissaient ces vieux immigrés en France.
J’ai cru aussi comme tant d’autres, que le temps des contrôles arbitraires, de la suspicion étaient révolus et qu’un tournant dans le respect des individus d’abord et de leur dignité s’annonçait. Aux sceptiques, nous disions que demain sera un autre jour et que nous avions toutes les raisons de croire sur parole tous ceux qui se sont exprimés, qui se sont engagés à faciliter la vie à ces personnes âgées, de plus en plus fatigués de ces remises en cause et toutes ces difficultés à vivre en paix.
Il en va aussi de la situation de tous ces ayants droits qui ne vivent pas en France, des veuves pour l’essentiel, perdues dans les complications administratives en raison de leur éloignement et de leur vulnérabilité et que la dématérialisation des démarches administratives éloigne de plus en plus de l’accès ou du recouvrement de droits légitimes.
Il n’en est rien ou peu depuis ce grand moment de compassion. Pourtant ce qui est requis est tout autant simple que fondamental: respecter les gens et respecter leurs droits.