Faut-il supprimer l’immigration saisonnière ?


Ce petit texte, je l’avais écrit il y a longtemps en réaction à une polémique qui prenait de l’ampleur. Si aujourd’hui les responsables marocains assument leurs responsabilités vis à vis de ces ouvrières, nous ne pouvons qu’êtres soulagés de cet intérêt pour la sauvegarde et l’accompagnement de ces ouvrières vulnérables. Il serait même nécessaire qu’un bilan et une évaluation de ce nouveau dispositif soient réalisés à la fin de chaque campagne pour en corriger les insuffisances éventuelles et optimiser le déroulement.

Entre détracteurs et accusateurs, entre vérité et contrevérité, supports vidéo qui circulent les uns qui accusent et d’autres qui apportent un démenti, la situation de ces femmes mérite un autre traitement que les polémiques sur fb. Il en va de la dignité de ces femmes d’abord et de l’impact sur elles et sur leur avenir ou devenir. C’est peut-être l’occasion de pointer les insuffisances dans un accompagnement qui aurait dû être mis en place pour protéger ces travailleuses. Pourquoi nous n’avons jamais réfléchi sur la mise en place d’une cellule permanente qui accompagne sur place tout au long de leur séjour ces travailleuses vulnérables à plus d’un niveau : sur le plan social, sanitaire et administratif. Il y a longtemps que nous signalons que ce périple factuel, dur et éprouvant ne s’accompagnait nullement de garanties sociales (retraites, soins et couverture médicale, etc..) dans l’immédiat ou lorsque ces mêmes travailleuses ne pourront plus se déplacer
Qui pourrait être contre cette seule source de revenus sans avoir de solutions de remplacement pour éviter même leur déplacement à toutes ces femmes ? Et tant que les choses ne peuvent pas être autrement, c’est le devoir de leur pays d’organiser au mieux et au plus près d’elles leur séjour.

Le ministère délégué chargé des marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration a participé, le lundi 25 Mars 2019 à Séville (Espagne ) à une réunion de présentation du programme d’accompagnement des ouvrières marocaines travaillant dans les fermes de fraises et de fruits rouges à Huelva.  Cette réunion s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la convention signée en février 2019 entre le MDCMREAM et le ministère de l’emploi et de l’insertion professionnelle. Au cours de cette réunion,  un programme intégré destiné à accompagner les ouvrières marocaines en leur offrant un cadre de travail qui respecte leurs droits fondamentaux. Le MDCMREAM participera au cours de cette année  par un programme d’accompagnement culturel et social. Plusieurs activités de présentation théâtrale,  de visites cultuelles et de cours de langue espagnole seront organisées. Ont été présents à cette réunion,  Mr jaouad dequiuec,  directeur de la coopération et des études au ministère, Mr le consul général du Maroc â Séville,  de hauts responsables du ministère de l’emploi et de l’insertion professionnelle et de l’ANAPEC, ainsi que les responsables de la junta de Andalucia et du secrétariat d’État de l’immigration espagnol. A rappeler que les travaux se sont déroulés au siège  du pavillon marocain de la fondation des 3 cultures à Séville en présence de la direction de cette dernière.

https://www.cope.es/emisoras/andalucia/huelva-provincia/huelva/noticias-agrarias/noticias/interfresa-fundacion-tres-culturas-marruecos-colaboran-programa-acompanamiento-las-temporeras-20190318_375412