Lorsqu’on a accompagné, aidé, épaulé, consolé, lavé, enterré, pleuré des personnes, alors on n’est plus dans le cadre d’une recherche académique ; on touche à ce qu’il y a de plus profond dans la relation humaine. Si mon propos est souvent passionné, c’est parce qu’il est nourri d’une exigence morale et d’un sens aigu de la justice, ou tout au moins du sentiment d’abandon que l’on éprouve toujours à l’égard de nos aînés de l’immigration.