On apprend de temps à autre et avec beaucoup de chagrin qu’une personne âgée habitant encore dans un foyer de Travailleurs Migrants (FTM) s’est éteinte touchée par le convid-19. Je voudrais dire ici que dès le début de cette catastrophe nous n’avons pas cessé d’attirer l’attention sur la situation de ces personnes très vulnérables et particulièrement dans ce moment difficile. Nous avons suggéré partant d’autres expériences qu’une veille sociale devait être organisée autour d’eux par l’intermédiaire des acteurs associatifs qui interviennent déjà dans ces lieux. Des voix s’élèvent en ce moment pour demander des comptes aux Consulats sur leurs actions auprès de ces publics. Autant cette colère est compréhensible, autant il nous parait difficile pour un service social consulaire de renter dans les foyers faire un tri entre les ressortissants de son pays et les autres sans créer une discrimination entre toutes ces personnes vulnérables et qui ont toutes besoin d’être soutenues. Ce travail ne peut être fait que par des acteurs associatifs rompus à la proximité de ces populations en partenariat avec les gestionnaires et les services consulaires qui peuvent venir en appui en dégageant des moyens. Si bienveillante peut paraître la mobilisation pour rapatrier des défunts, il serait tout autant utile d’aider les vivants à continuer à vivre dignement.
En quoi pourrait consister action partenariale entre ces acteurs dans l’immédiat ?
– Un recensement des personnes vulnérables,
– Collecter des informations sur leur degré d’autonomie ou leur capacité à assumer les gestes courants de la vie,
– S’assurer que ceux qui ont un suivi médical ou infirmier n’est pas rompu et alerter de ce fait,
– Diffuser une information massive sur les gestes barrières,
– Inciter au confinement en raison de la fragilité sanitaire,
– Recherche de parenté ou de familles pour accompagner le suivi,
– Mobiliser des bénévoles/référents parmi les habitants des foyers qui peuvent donner des nouvelles régulières de ces personnes, au besoin faire leurs courses ou les aider pour des besoins de proximité,
– Maintenir une veille entre gestionnaires, acteurs associatifs et cellules consulaires,
En ce temps difficiles, chacun s’emploi en toute humilité à apporter sa contribution et son aide loin des polémiques et au nom d’une solidarité extrême qui doit être notre seul souci en ce moment.