Mission parlementaire sur les vieux migrants : Deux ans après, quelles avancées ? (*)

 

 

Vieillir

 

 

Par des glissements successifs la question de la vieillesse des immigrés semble définitivement enfermée dans un corpus juridico-administratif de revendications qui, bien que fondé et légitime ne donne pas toute la mesure à cette problématique. Nous ne sommes plus loin de ce qui pourrait ressembler à une lecture déshumanisée de la condition de l’immigré vieillissant.

Pas plus et pas moins non plus que toute autre personne vieillissante dans ce pays, l’immigré âgé doit faire face aussi à l’amenuisement de ses forces physiques et donc à une très probable perte d’autonomie et parfois un peu plus prématurément que d’autres, prétendre à une vie sociale, culturelle épanouies, bénéficier d’un accompagnement adapté à ses besoins de personne âgée et de toutes les actions de prévention socio-sanitaire. A l’heure où il est de plus en plus question du respect des choix de vie, de liberté et de projet de vie des Seniors, où en sommes-nous dans le cas de ces « damnés de la vieillesse » dont toute la vie est déclinée, soit par des déficits successifs, soit comme problèmes qu’ils posent à la France.

Ce regard aseptisé de toute préoccupation gérontologique concernant la vie de ces vieux fait question et ajoute au désarroi provoqué par des mesures administratives viciées dès leur annonce, le sentiment d’un inconfort total.

Il va de soi également que le rapport de la Mission parlementaire concernant les vieux immigrés, ne peut ni se suffire à lui-même, ni dédouaner les politiques publiques, tant l’absence d’une réelle volonté politique ne laisse entrevoir encore que quelques mesures prises qui ne concernent que peu de monde ou qui sont loin de répondre aux réelles attentes de ces personnes.